Tuesday, November 19, 2013

Avis sur cet article






Cet article du site "Le Monde" traite de la créativité. Selon lui, l'ennui permettrait d'améliorer la créativité. Des recherches ont été menées sur ce sujet et ont montré qu'une personne, après qu'elle ait réalisé une tâche ennuyeuse (mémoriser des numéros de téléphone, assister à une réunion,...), est plus encline à développer sa créativité.
Mais, cette causalité n'est possible que si l'ennui n'est pas un sentiment continu et seulement passager, car trop d'ennui nuit à la santé et au bon développement de l'esprit. 

Je pense qu'après un moment d'ennui, nous sommes plus enclins à commencer une activité plus créative dans le but de "libérer l'esprit", pour faire la transition après un temps de morosité. 
Par exemple, après un cours à l'université, nous avons envie de nous changer les idées et donc nous cherchons des activités qui font plus appel à notre cerveau, à notre créativité. On est plus propice à créer des choses. 

L'ennui, facteur de créativité

L'ennui, facteur de créativité

Le Monde | Par 


Sandi Mann, l'une des deux chercheuses britanniques en psychologie de l'université du Central Lancashire,  a eu l'idée d'étudier le sujet de l'ennui en observant les comportements de salariés d'un supermarché.

Un brillant, mais néanmoins discret, entrepreneur de l'est de la France, affirmait que ses meilleures idées lui venaient à l'esprit à la messe du dimanche, au moment du sermon. Nouveaux produits et astuces techniques pour améliorer un procédé de fabrication s'affichaient alors dans les lobes cérébraux de ce polytechnicien avisé.
L'homme, aujourd'hui décédé, était très pieux. Mais les sermons du prêtre de son village étaient sans doute assez ennuyeux.
Deux chercheuses britanniques en psychologie de l'université du Central Lancashire - Sandi Mann et Rebekah Cadman - viennent de confirmer cette hypothèse. L'ennui est propice à la créativité, assurent-elles. Elles en ont fait la démonstration le 9 janvier, à Chester (Royaume-Uni), lors de la conférence annuelle du département de psychologie du travail de la British Psychological Society.
Deux expériences les ont menées à cette conclusion. Elles ont d'abord demandé à 40 personnes de recopier les numéros de téléphone d'un annuaire, tâche particulièrement fastidieuse, pendant un quart d'heure. Puis elles leur ont fait réaliser un travail plus créatif, consistant à proposer différentes façons d'utiliser des tasses en plastique. Il s'est avéré que leurs réalisations étaient plus astucieuses que celles d'un groupe témoin de 40 autres personnes qui n'avaient pas eu de travail rébarbatif à faire avant.

À PRATIQUER AVEC MODÉRATION
Pour confirmer leurs dires, elles ont mené une seconde expérience, en demandant à 30 personnes, non pas d'écrire, mais de seulement lire à voix basse, les listes de numéros. Cette équipe-là était non seulement plus créative que le groupe témoin, mais aussi davantage que le groupe des copistes. Ce qui tendrait à prouver que les activités non seulement ennuyeuses, mais aussi passives, comme d'assister à une réunion, stimulent encore davantage l'imagination.
Pour s'ennuyer, rien de tel que de n'avoir pas assez de boulot à faire, ou d'être trop qualifié pour le job, a observé Mme Mann.
Certes, tout comme l'alcool, l'ennui ne doit néanmoins être pratiqué qu'avec modération. Trop d'ennui nuit à la santé.
Il conduit à faire davantage d'erreurs, a également prouvé Mme Mann, accroît le stress, provoque des accidents, pousse à la démission. Pour en compenser les effets, les gens boivent, grignotent, du chocolat en particulier, que d'aucuns jugent néfaste quand il est absorbé en trop grande quantité.
A noter : Mme Mann eut l'idée d'étudier ce sujet, non pas à la messe, mais en étudiant les comportements de salariés d'un supermarché... temple de la consommation.

Lien de l'article : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/01/14/ennui-salutaire_1816711_3234.html